La Chambre de commerce et d’industrie Les Moulins, un exemple pour ses membres

Dans un sondage réalisé en mai 2021 auprès de 3006 employés, par le Cabinet Léger pour Concilivi, on y remarque que près de 90% des répondants considèrent que leur motivation au travail serait plus grande si leur employeur se montre ouvert à l’égard de la conciliation famille-travail (CFT) et que 85% d’entre eux pourraient rester plus longtemps dans leurs postes. Des résultats en hausse par rapport aux premiers mois de la pandémie en mai 2020.

Par ailleurs, plus de la moitié (54%) des personnes interrogées estiment qu’ils pourraient changer d’emploi si on leur offrait de meilleures mesures de CFT. Cette réalité et ce besoin de concilier entre la famille et le travail, se retrouvent également chez les employés de la Chambre de commerce et d’industrie Les Moulins (CCIM), qui a obtenu le Sceau Concilivi au printemps 2021.

C’est en gestionnaire convaincu que le bien-être des gens qui travaillent avec lui chaque jour est très important, que Pierre Berthiaume, président-directeur général de la CCIM a décidé de doter son organisation d’une charte CFT, avec le soutien de Concilivi. Pour lui, une culture d’entreprise n’est que le reflet du gestionnaire en place, qui met en œuvre sa démarche, sa vision et sa conception de l’entreprise. Il voit en chacun des employés, un collègue qui a du talent, qui est payé pour les services qu’il apporte à l’entreprise.  

Un bon gestionnaire n’a pas besoin de démontrer tout le temps que c’est lui le patron et monsieur Berthiaume le résume en ces termes : « La seule manière de dynamiser mon équipe est de leur faire sentir qu’ils ont autant d’importance que moi et que les postes qu’ils occupent sont aussi importants que le mien. On est un grand casse-tête et chacun de nous est un morceau du casse-tête et ensemble on peut le construire, moi seul je ne peux pas le faire ».

Le Sceau Concilivi

L’équipe de la CCIM est majoritairement féminine et le fait d’avoir beaucoup de femmes, « fait en sorte qu’elles ont besoin d’une certaine liberté, sans se sentir stressées par le fait qu’un enfant est malade ou qu’elle doit aller à la maison ou travailler de la maison. C’est cela qui rend la conciliation famille-travail importante », nous dit Pierre Berthiaume. Il explique, en outre, comment ils sont arrivés à mettre en place une charte CFT et à obtenir le Sceau Concilivi.  

« On a eu une consultante RH externe, Mme Valérie Simard de Consultation VS subventionnée par un programme provincial, qui nous a aidé à aller de l’avant avec cette idée de CFT et de soumettre un dossier pour l’obtention du Sceau Concilivi. Je ne connaissais pas l’existence de cette subvention, mais dès qu’elle m’en a parlé, j’ai été séduit, conscient de tous les bénéfices qu’on pouvait offrir grâce à ce sceau. Ce projet cadre parfaitement avec mon type de gestion et mon idéologie de travail. Nous avions déjà entamé un processus de réflexion sur cette question. Ce fût plus facile pour notre consultante de réaliser la charte CFT, parce que près de 80 % du travail était déjà fait de notre côté », affirme fièrement notre interlocuteur.

C’est au printemps que la CCIM a obtenu le Sceau Concilivi, après des mois de travail et de préparation.  Fait à noter que la chambre de commerce et d’industrie les Moulins est la première au Québec à obtenir le Sceau Concilivi, une belle fierté pour cet organisme.

Pour lui, la chambre de commerce a pour mission, aussi, de donner l’exemple à ses membres sur les bonnes pratiques de gestion de la CFT notamment. En tant que gestionnaire, il estime qu’en période de pénurie de main-d’œuvre, comme celle que nous vivons actuellement, il est primordial de créer une ambiance dans laquelle les employés se sentent respectés en tant qu’individu et ceci passe par l’adaptation des pratiques et des relations de travail.

« À mon avis, il faut redonner à ceux qui nous aident à construire la chambre. C’est gagnant-gagnant pour tout le monde. Les employés, avec moins de pression, sont plus performants et plus productifs et surtout plus impliqués dans l’organisation », avoue M. Berthiaume.