La CFT et les 4 leviers de mobilisation des employés
Concilier famille et travail a plusieurs avantages pour votre personnel, mais les bénéfices sont également – voire surtout – au rendez-vous pour l'entreprise. En l’occurrence, la conciliation famille-travail a un impact non négligeable sur la mobilisation des employé.e.s.
En effet, selon le modèle de mobilisation de Tremblay et Simard, quatre leviers d’action sont à la disposition de l’entreprise pour mobiliser ses employé(e)s :
- Sa vision, sa mission, ses valeurs et ses objectifs stratégiques ;
- Son organisation du travail ;
- Ses pratiques de gestion des ressources humaines ;
- Le leadership de ses gestionnaires.
Or, la CFT se reflète sur chacun d'entre eux et constitue un exemple parfait de la façon dont une organisation peut mobiliser ses équipes.
La mobilisation est une clé de la réussite
La mobilisation implique, d’abord et avant tout, qu’une masse critique d’employé.e.s en fassent plus que ce qui leur est demandé. Idéalement, ces actions visent le bien commun au sein de l’organisation et permettent une collaboration gagnante pour tous et toutes.
Les retombées de la mobilisation sont foisonnantes ; par exemple un climat de travail positif, un taux de rétention plus élevé, une performance accrue, etc. Puisque par définition un comportement mobilisateur est volontaire, les organisations ont à leur disposition un seul moyen d’agir pour les inciter : instaurer un climat propice à la mobilisation. Les quatre leviers cités ci-haut sont importants, car ils sont les outils qui permettent d’y parvenir.
Vision, mission, valeurs et objectifs stratégiques sont le cadre de la CFT
Vous avez probablement déjà travaillé sur ce premier levier, puisque les vision, mission, valeurs et objectifs stratégiques sont habituellement élaborés bien avant qu’on parle de charte de conciliation famille-travail. Cela dit, ils sont généralement dans l’air lors de la création d’une politique de CFT.
Pourquoi? Tout simplement parce qu’ils en constituent le cadre.
Les mesures de conciliation famille-travail incarnent les valeurs, bien sûr, mais servent également à atteindre les objectifs stratégiques, à servir la mission de l'entreprise et à tendre vers la vision.
Un exemple fictif.
Votre politique de conciliation famille-travail démontre votre valeur d’entraide. Elle vous permet de rendre dans les temps un projet impeccable au client ABC, puisque vos employé.e.s ont notamment pu travailler à distance lorsque leur enfant était malade. Par la suite, la remise de ce projet à ABC ouvre la voie à de juteux contrats qui vous donnent l’occasion de devenir un joueur incontournable de votre secteur, ce qui est une condition de la réussite de votre vision.
L'organisation accomplit par le fait même sa mission, qui est de créer des projets porteurs de sens et ce, grâce aux meilleures personnes, qui ont été attirées par la qualité de vie au sein de l'entreprise.
Bref, la politique de conciliation famille-travail peut être vue comme un projet aux multiples ramifications incarnant votre ADN.
La conciliation famille-travail est donc différente d'une entreprise à l'autre, parce qu'elle se doit d'être l'incarnation des valeurs, objectifs stratégiques, mission et vision ; or, ce sont des éléments propres à chaque entreprise.
La conciliation famille-travail a un impact direct sur l'organisation du travail
Les travailleur.euse.s, peu importe leur statut familial (parent, personne proche aidante, célibataire) ont des obligations autres que le travail. La conciliation implique des concessions de part et d’autre, en l’occurrence entre la famille et le travail, mais aussi entre l’employeur et l’employé.e.
Cette flexibilité exige une réorganisation du travail dans l’entreprise, car bien souvent, le lieu et les heures de travail sont sujets à changement en pareil cas ; la collaboration entre collègues demande donc d’être revue, tout comme la répartition des tâches ou encore la tenue des réunions.
L'objectif, avec une politique de conciliation famille-travail, est de s'assurer que les unes laissent la place aux autres et vice-versa.
Prenons l’exemple d’une personne à temps plein ayant un enfant de moins de 4 ans : il passera en moyenne 19,6 heures à chaque semaine auprès de son enfant, ce qui est certes un peu moins de la moitié du temps qu’il consacre à son travail, mais a tout autant d’importance, sinon plus.
La répartition de ses heures de travail en fonction des besoins de sa famille lui permettra de se consacrer pleinement aux deux.
Or, chaque individu ayant des besoins différents, vos mesures de conciliation famille-travail doivent faire en sorte que tous demeurent productifs et collaborent malgré des divergences quant aux modalités de leur prestation de travail.