Au-delà des pratiques, une culture d’inclusion

08-12-2021
Apprendre à accepter et à intégrer la différence est un défi de société. Pour y arriver, il faut d’abord reconnaître et écouter ces différences, mais surtout percevoir la diversité comme un atout plutôt que comme une menace.
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Kamel Béji, Professeur Titulaire de la chaire de recherche sur l’intégration et la gestion des diversités en emploi (CRIDE), Faculté des sciences sociales, Université Laval
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Pratiques RH, Gestion de la diversité, culture inclusion

Outre que pour des raisons de justice sociale et d’équité en emploi, l’intégration en emploi de la diversité au marché du travail est aujourd’hui, plus que jamais, inévitable et, même, conditionne directement et indirectement le développement socioéconomique du Québec.

Toutefois, s’il y a un consensus autour de cette nécessité, les faits réels concernant l’attraction, l’intégration et la rétention de la diversité dans les entreprises montrent que certaines barrières se dressent encore et entravent la fluidité de son intégration dans le tissu productif québécois. Il semble en effet que la gestion de la diversité pose certains défis et invite les différentes parties prenantes à intégrer une véritable culture de la gestion de la diversité au sein des organisations.

Gestion de la diversité : une culture d'inclusion dans les organisations

Cette culture de la gestion de la diversité se trouve au centre d’un croisement d’une logique économique (faire face à la rareté de main-d’œuvre, valoriser des compétences des ressources humaines, moderniser des modes de gestion des ressources humaines, satisfaire à la certification qualité, soutenir des gains de productivité croissants), d’une logique éthique (assurer l’équité en emploi, l’équité salariale, l’évolution de carrière, etc.) et d’une logique sociale (responsabilité sociale des entreprises, responsabilité collective d’intégration sociale). 

Apprendre à accepter et à intégrer la différence est alors un défi de société. Pour y arriver, il faut d’abord reconnaître et écouter ces différences, mais surtout percevoir la diversité comme un atout plutôt que comme une menace.

Grâce au contact avec l’autre, il devient possible d’apprécier les différences et d’en tirer parti, collectivement. Pour l’employeur, il devient alors important d’intégrer une logique d’équité, plutôt qu’une logique d’égalité. La logique d’équité suppose ; plus, elle légitime que l’employeur prévoit, planifie et mettre en action des pratiques afin d’intégrer et de maintenir en emploi la diversité de la main-d’œuvre. 


Source 

Kamel Béji, Professeur Titulaire de la chaire de recherche sur l’intégration et la gestion des diversités en emploi (CRIDE), Faculté des sciences sociales, Université Laval